Extraction dentaire – Ma méthode pour une séancesans stress

Rien qu’à l’évocation de l’extraction dentaire, certains ressentent déjà une montée
d’angoisse. Bien qu’elle fasse partie des gestes de routine pour les dentistes, elle demeure
l’une des interventions les plus redoutées.
Entre les expériences passées mal vécues, le bruit de la fraise ou la vue des instruments,
elle suscite une vive angoisse chez un bon nombre de personnes et nécessite donc une
approche rassurante.
On distingue deux types d’extraction dentaire:
● L’extraction simple, ou exodontie : qui consiste en un simple délogement de la
dent sans incision.
● L’extraction chirurgicale, ou odontectomie : qui implique généralement des
gestes plus complexes, et une intervention plus longue.
L’exodontie, la méthode la plus courante d’extraction dentaire, concentre toujours la
majorité des phobies des soins dentaires et de la douleur.
Pour comprendre, il faut d’abord identifier les raisons de ces appréhensions.
Pourquoi tant de stress autour de l’extraction dentaire ?
Loin d’être marginale, la phobie de l’extraction dentaire ou des soins dentaires en général
est une réalité très préoccupante. On aborde déjà l’odontophobie ou la stomatophobie pour
désigner ce phénomène.
Selon plusieurs études, près de 15 % de la population mondiale présente des symptômes
d’anxiété liés aux soins dentaires, et 12 % manifestent une anxiété cliniquement
significative.
Enfants comme adultes, l’odontophobie représente une réaction beaucoup plus complexe et
nuancée, qui nécessite à la fois une compréhension approfondie et une approche adaptée
de la part du praticien.
Entre les douleurs anticipées et les expériences mal vécues, les manifestations varient en
intensité, selon les facteurs précipitants.
Les bruits de la fraise et des outils, leurs aspects métalliques, parfois particulièrement
menaçants pour certains patients, le stress préopératoire, jusqu’à la simple position allongée
en milieu médicalisé peuvent déclencher des réactions paniques.
Ce constat découle de l’importance d’adapter la prise en charge, surtout dans le cas où une
réaction négative aux soins peut engendrer leur évitement et ainsi la détérioration accélérée
de la santé dentaire, créant un cercle vicieux de la peur dentaire et du renoncement des
soins..
Ma méthode - une approche apaisante et personnalisée
Avant l’extraction
Le processus d’accompagnement commence tout d’abord avant l’intervention. Au premier
contact de la consultation, il est essentiel d’évaluer l’état psychologique du patient pour en
identifier les facteurs de risque.
Pour une première extraction ou tout autre acte invasif, les mécanismes d’anticipation
s’ancrent déjà. Les expériences passées, même indirectes, influencent considérablement
leur perception.
Ainsi, il convient de connaître le patient, ses angoisses, ses phobies spécifiques, ses
réactions aux stimuli stressants. Dès les premiers échanges, une discussion ouverte et
adaptée suffirait autant pour établir une alliance thérapeutique tout en anticipant toute
réaction inadaptée de la part du patient.
- Créer un lien de confiance:
Outre son importance pour une séance réussie, et plus globalement pour un rapport
thérapeutique optimal entre praticien et patient, le lien de confiance est surtout un pilier qui
s’établit à travers un dialogue direct, bienveillant et centré sur l’humain.
Une écoute attentive s’impose donc par sa capacité à mieux élucider les particularités du
patient pour y adapter son approche. Pour les patients présentant une anxiété marquée, il
est crucial d’expliquer toutes les étapes, et même d’instaurer un signal d’arrêt que le patient
pourra utiliser à tout moment, sans jugement et sans conséquence négative.
Cette méthode apporte plus qu’un simple confort psychologique, elle offre aussi aux patients
un moyen par lequel ils peuvent retrouver plus de contrôle sur leur expérience. Offrez aux
patients la possibilité d’être accompagné par une personne de confiance, et même de
programmer une visite préalable pour se familiariser avec le lieu et l’équipe.
De toutes les méthodes utilisées pour limiter l’angoisse chez les patients, une attitude
empathique et une approche personnalisée centrée sur le patient demeure la technique
principale.
- Préparation mentale du patient:
Les techniques de respiration profonde et de relaxation sont désormais parmi les essentiels
dans diverses interventions médicales nécessitant que le patient soit éveillé, pas seulement
en dentisterie.
L’effet immédiat et bénéfique sert non seulement à apaiser le patient et augmenter son
sentiment de confort et de sécurité, mais aussi de créer un cadre parfaitement maîtrisé pour
le praticien grâce à un échange avec le patient.
Le principe c’est toujours d’expliquer par un déroulé précis de chaque étape, pour diminuer
le plus possible la peur de l’inconnu. En parallèle, plusieurs méthodes sont d’ailleurs
utilisées par les dentistes pour limiter le stress auprès des patients éprouvant de l’anxiété.
Outre les approches de base comme la création d’un lien de confiance ou l’écoute, d’autres
méthodes, liées plutôt à l’adaptation de l’environnement clinique et à la réduction des stimuli
anxiogènes sont également importantes.
On peut citer par exemple l’usage d’un éclairage doux, ou de l’aromathérapie; une odeur de
lavande ou de camomille pourrait agir favorablement chez certains patients. Des distractions
multimédias comme de la musique sur un casque, des sons ambiants ou des vidéos sont
aussi utilisées.
Bien que cette méthode soit courante, elle peut ne pas fonctionner pour tous les patients et
ne peut être efficace qu’en combinaison avec une variété d’autres approches
complémentaires.
Pendant l’extraction: gestion active de l’anxiété
- Supports physiques:
La douleur physique représente l’une des majeures sources d’anxiété chez les patients.
Ainsi, sa gestion demeure primordiale pour le déroulement des soins. Les supports
physiques sont redoutés par leur capacité à réduire l’inconfort.
Les blocs de morsure et autres méthodes de pression tactile peuvent atténuer la douleur
durant la séance. Pour certains patients, une couverture lestée serait d’une aide précieuse,
et pourrait aussi favoriser une sensation d’ancrage.
Les stimuli des instruments dans la cavité buccale provoquent des sensations d’inconfort et
de vulnérabilité chez plusieurs patients. Pour ceux plus sujets à l’anxiété, une introduction
graduelle des stimuli sert à désensibiliser progressivement tout en maintenant un
environnement sécurisant.
Chaque patient a ses propres seuils tactiles et réactions aux stimuli physiques. Il est
essentiel de créer un espace confortable permettant au patient de se détendre, ce qui
permet d’identifier les méthodes physiques qui procurent le meilleur soulagement de la
douleur.
- Communication continue:
Toutes les méthodes d’intervention ne seront pleinement efficaces que si elles s’associent à
une communication ouverte et aisée entre le patient et le praticien. Cela implique non
seulement un dialogue constant mais aussi assure le patient que le déroulement est adapté
à sa tolérance et à son rythme, éliminant toute crainte de perte de contrôle, et l’autorisant à
prendre des pauses.
Il est essentiel de parler au patient tout au long de la procédure, en expliquant toutes les
étapes, et d’adopter un protocole structuré. Une technique très courante est le Tell-Show-Do
(expliquer, montrer, faire). Cette approche pourtant fondamentale reste insuffisante pour
plusieurs patients.
De toutes les stratégies, le plus important est de mieux comprendre les angoisses et les
seuils sensoriels du patient, et ce qui pourrait le mieux le rassurer, et d’établir une
compréhension mutuelle entre les deux.
Après l’extraction: prolonger la prise en charge douce
Même si le plus difficile est passé, le processus n’est pas encore terminé. L’après-
intervention sert toutefois de phase cruciale pour mieux comprendre l’état du patient, et sa
réaction au déroulement de l’opération.
Pour assurer le patient, il faut rappeler sa disponibilité en cas de questions et de douleurs
postopératoires, et l’encourager à revenir pour des soins futurs.
Rappelons que le stress préopératoire est souvent dû à des appréhensions qui se propagent
ensuite à d’autres aspects des soins, affectant aussi l’efficacité des traitements.
Dans ce contexte, les soins postopératoires sont aussi importants que les soins immédiats.
Il faut indiquer clairement les consignes à suivre et planifier pour un suivi optimal.
Conclusion
L’anxiété dentaire ne se résume pas à une simple appréhension, mais représente un défi
complexe nécessitant une approche globale.
La préparation psychologique, la communication adaptée et l’environnement soigné jouent
un rôle aussi crucial que le déroulement de l’opération.
Parlez ouvertement de vos craintes à votre dentiste. Identifiez ensemble les facteurs de
stress permettant de les neutraliser en amont.
Dr Rim, votre Dentiste à Casablanca Beauséjour, peut vous accompagner efficacement
dans la gestion de cette anxiété.
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